NOTRE PATRIMOINE ET CULTURE
Les vestiges du château de La Chèze
Écoutez un extrait de l’émission radio « Balades en Bretagne » de RCF Sud Bretagne du 18 août 2022 :
Dès 1231, le mariage d’une des filles d’Eudon III, Aliénor (ou Éléonore) de Porhoët de la Chèze, Lanouée et de Loudéac, avec Alain V, vicomte de Rohan, fit donc passer le château de La Chèze dans la famille des Rohan. Aliénor (ou Éléonore) est connue comme dame de La Chèze. En 1267, elle exempte de la taille les habitants du bourg de La Chèze. Elle passa les dernières années de sa vie dans le château et fut enterrée à l’abbaye de Lanthénac.
Plus tard, par acquêt de la châtellenie de Josselin et porté par le mariage de la fille aînée d’Olivier V de Clisson, seigneur de la Chèze et futur Connétable de France, le château sera remanié et le donjon octogonal sera construit à la fin du XIVe siècle. Le château subira les dégâts commis par les guerres et les sièges perpétrés par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453) ou encore pendant la guerre de succession de Bretagne (1341-1364). Il deviendra la principale résidence des Rohan aux XIVe et XVe siècles, il devient même l’un des hauts lieux du pouvoir politique breton. En mars 1461, Jean II de Rohan épousa Marie de Bretagne, fille du duc François Ier de Bretagne au château de La Chèze. Le château subira plusieurs destructions et sièges.
À partir du XVIe siècle, le château connaît un lent et inexorable déclin. Rendu vulnérable par les progrès de l’artillerie, un intérêt stratégique déclinant et peu adapté aux goûts et au confort recherché par une aristocratie qui se tourne davantage vers des logis résidentiels, les Rohan lui préfère celui de Josselin. En 1629, conséquence des guerres de religion, le château est démantelé sur ordre du cardinal de Richelieu. Son arrêt de mort est rendu au milieu du XVIIIe siècle, en 1723, lorsqu’une partie des pierres sont vendues à la paroisse de Loudéac qui s’en sert de carrière. Ses pierres servent alors à construire l’église Saint-Nicolas, mais aussi de nombreux édifices chéziens.
Aux XIXes et XXes siècles, les ruines sont peu à peu envahies par la végétation. En 1836, il subsistait encore du château « un édifice flanqué de neuf tours dont cinq étaient encore apparentes ». Il fut acquis par la commune en 1979. Depuis ce temps, des associations ont entretenu régulièrement le site par des travaux d’élagage et de désherbage et ont réalisé quelques fouilles, permettant ainsi aux visiteurs un libre accès en sécurité et d’y célébrer diverses manifestations autour du château (fêtes d’école, fêtes médiévales, festival du blues…). En 2005, avec la création de l’association pour la sauvegarde du château, s’esquisse un véritable projet de réhabilitation. À partir de 2015, des travaux de restauration de la tour d’angle octogonale sont entrepris par des bénévoles qui contribuent toujours à faire revivre ce site qui constitue aujourd’hui l’un des rares et des plus anciens sites du patrimoine médiéval des Côtes d’Armor.
Outre la tour polygonale, des éléments sont toujours visibles, fragments de courtine, la base des quatre tours circulaires ainsi qu’un passage souterrain creusé dans le massif. Les anciens fossés ont été transformés en promenade. Pour des raisons de sécurité, il est interdit d’entrer au milieu des ruines, cependant, il est possible de se promener autour.
Les vestiges du château de La Chèze ont été classés au titre des monuments historiques le 26/09/2005 et constituent une réserve archéologique (cad. B 44a, 45, 630). La DRAC (direction régionale des affaires culturelles) rappelle que nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche. En cas de découverte fortuite d’un objet archéologique, il faut prévenir la mairie. Les contrevenants utilisant un détecteur de métaux sans autorisation s’exposent à des contraventions de cinquième catégorie (jusqu’à 1 500 € d’amende maximum). Quant à une fouille clandestine, il s’agit d’un délit, passible de 7.500 euros d’amende.
Le Conservatoire des anciens métiers de Bretagne
Passionnés d’histoire ou flâneurs d’une heure, ce musée saura vous surprendre et vous émerveiller ! Pour que chacun puisse prendre plaisir à sa visite, le musée adapte l’accueil et les activités aux besoins spécifiques des visiteurs : visite libre ou guidée, seul en famille ou en groupe. Des ateliers et animations viennent rythmer la visite pour proposer une approche plus ludique et créative et faire de votre visite un moment de découverte et d’enrichissement culturel. Le musée est équipé d’un ascenseur et les sanitaires sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Ecoutez un extrait de l’émission radio « Balades en Bretagne » de RCF Sud Bretagne du 18 août 2022 :
1 rue du moulin 22210 LA CHEZE
Tel. 02 96 26 70 99
site : https://museedesmetierslacheze.jimdofree.com/
Période et horaires d’ouverture : de juillet à août 14h-18h
Visite de groupe et scolaire uniquement sur réservation
Prix d’entrée : Adultes, 2,50 €
Toute l’année sur rendez-vous.
Sur les pas de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Auparavant, Saint Vincent Ferrier, un prêtre de l’ordre dominicain, était passé à La Chèze 3 siècle auparavant et avait annoncé la venue d’un saint qui restaurerait l’Eglise. La prédiction s’accomplit : Saint Louis-Marie Grignion de Montfort a entrepris la restauration de l’église actuelle Saint-André et il organisa une procession grandiose pour amener la statue en bois Notre Dame de la croix de La Trinité-Porhoët à La Chèze en passant par Plumieux.. Quand tout fut fini, pour remercier la providence, il décide d’allumer des feux de joie tous les soirs pendant 9 jours sur les hauteurs de La Cheze. Il guérissait les malades en leur faisant boire de l’eau claire dans laquelle il avait trempé un de ces morceaux d’étoffe qu’il distribuait dans les missions et sur lesquels était écrit le nom de Jésus. Grand orateur, il parlait en vérité sans compromission et se faisait chasser de beaucoup d’endroits. Il rencontre incompréhensions, contradictions . Il composera de nombreux cantiques chantés en l’honneur de la Croix sur les airs profanes de l’époque. Il peint des tableaux, réalise des sculptures. . Dans le chœur de l’église actuelle Saint André, se trouve un tableau peint probablement par lui-même sur lequel la Vierge porte un grand manteau afin de protéger tous ses fidèles. Il meurt épuisé, à 43 ans, le 28 avril 1716, au cours d’une dernière mission. Louis-Marie Grignion de Montfort est béatifié le 22 janvier 1888 à Rome par le pape Léon XIII et canonisé le 20 juillet 1947 à Rome par le pape Pie XII. Il est fêté le 28 avril. Il est le fondateur des missionnaires de la Compagnie de Marie, de la Congrégation des Filles de la Sagesse et des Frères de Saint-Gabriel.
Aujourd’hui, l’église Saint André est un lieu de pèlerinage en mémoire du créateur de l’ordre des montfortains.
- La plus ancienne a été baptisée en 1815 du nom de Marie Louise Claire. Elle pèse 450 Kg, mesure 91 cm de diamètre et donne le SOL. Elle est classée monument historique (inscrite par arrêté du 22 mars 1974 puis inscrite une nouvelle fois par arrêté du 12 août 1986). On peut y lire plusieurs inscriptions sur trois lignes :
L’AN DU SEIGNEUR 1815 DU REIG DE LOUIS XVIII LE 21 ME J’AI ETE NOMMEE MARIE Lse Clre PAR Mr J. LE VEXIER ET Dle MARIE L. C. DE BOSQUIEN Mr JEAN F. NOGUE (et) Dle MARIE J. BERTRAND Mr PIERRE SABLE RECr Mr N BERTRAND MAIRE M.M. BERNARD NOGUE GUILLMOTO (et) LE BORGNE FABens
Des dessins représentent le blason du fondeur BLANCHE FONDEUR. Un crucifix entre une représentation d’un évêque et d’une dame (la Vierge ?), surplombe un médaillon d’un personnage ( pape ?) Une inscription en latin : SOLI DEO HONOR ET GLORIA (A Dieu seul, honneur et gloire).
Mademoiselle Marie Louise Claire de BOSQIEN de QUILLIEN, la marraine, demeurait au manoir de La Grange de La Chèze. Le recteur de la paroisse de La Chèze était alors Monsieur Pierre Sablé. Le maire était Monsieur N. Bertrand. Parmi les responsables de la Fabrique, on trouve Messieurs Bernard, Nogue, Guillemoto et Le Borgne.
- Le 21 février 1993, Monseigneur Lucien Fruchaud bénit deux nouvelles cloches. » Yvonne » pèse 340 Kg et donne le LA. On peut y lire les inscriptions : Je m’appelle Yvonne. J’ai été fondue en 1993. Monseigneur Lucien Fruchaud – évêque. Marie-Thérèse Angoujard Maire de la commune de La Chèze. Pierre Moisan – recteur. Marraine – Rosalie Le Manach. Parrain – Louis Baron. Don de Louis Bouétard, Marthe Lorand et les généreux donateurs. Elle porte l’image de Notre Dame de La Croix.
- La troisième cloche baptisée le même jour s’appelle Emilienne. Elle pèse 230 Kg et donne le SI. Ses inscriptions sont les suivantes : Je m’appelle « Emilienne. J’ai été fondue en 1993. Monseigneur Lucien Fruchaud- Evêque. Marie Thérèse Angoujard Maire de la commune de La Chèze. Pierre Moisan- recteur. Marraines : Emilie Fairier- Michèle Connan. Parrain et donateur : André Fairier. Elle porte l’image de Saint Louis Marie Grignon de Montfort.
Le festival du blues au château
Contact :
Association Blues au Château
mail : blueschateau@gmail.com
site : https://www.bluesauchateau.com/
Le gallo, l'autre langue en Bretagne
Riche de sa tradition orale ( devinettes, d’expressions, de dictons, de contes ), le gallo investit peu à peu la littérature écrite depuis la fin du XXe siècle. C’est une langue dont l’essentiel de la richesse tient à la campagne et la vie de la ferme. Il est encore parlé par les anciens et bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt et d’une reconnaissance croissante par les collectivités territoriales. Aujourd’hui la population gallésante est vieillissante et il devient urgent d’encourager la transmission de la langue pour la sauvegarder.
Sur notre commune, certaines de nos associations vous invite à découvrir nos traditions folkloriques de Haute-Bretagne par la musique et la danse.
Le Comité d’Action Culturelle Sud Armor (CAC Sud 22) porte le développement de projets culturels et d’éducation populaire sur le territoire de Loudéac Communauté Bretagne Centre.
L’association rassemble une équipe bénévole super motivée, avec à leur tête Anita Rouault, présidente. Grâce à eux, le CAC Sud 22 présente chaque année un programme d’évènements et d’animations. Ils peuvent compter sur l’appui d’Isabelle, Amandine, Hélène, Julien, Brigitte et Arnaud, une équipe de professionnels qui les aident à mettre en œuvre tous ces beaux projets. Chacun peut y trouver les ressources et l’accompagnement pour développer ses propres initiatives !
Depuis 2013, le Service des Langues de Bretagne au Conseil Régional soutient un évènement qui valorise les langues : le mois du Gallo. Des animations ont lieu sur le territoire.
Plus d’informations sur https://www.cacsud22.com/
Un jou, Il taet chômë su ses ergots à la cime d’un bouéz é i tenaet dan son picot un fromaïje ben gouleyant. Monsieu Le rnâ par le senti attirë, l’avizit.
« J’ë si tant la fale basse… Cré nom de diou… qhi qi sent de méme ?
I s’aperchit.
« Mai qi së un vra goulipaod é ao parsu, ben qheurü de fromaïje j’vas pas m’en n’allë sans l’avair rouchë tout come ! »
I s’aperchit core pus fort é li caozi un petit come ela.
« Ben le Bonjou, Monsieu Le Corbin. Vous z’étes-ti biao anet ! Sans menteries, si votr vouéz seraet si tant pas créyabl qe votr bielles plleumes, vous devez yétr par mouins q’un chantou d’opéra !
En oueyant là, le corbin… I se bouzine.
« T’es ben damain o mai. Je sonje qe tu es vra espritë de qeneutr le don de chantou qe j’ä. Tu vouraes-ti me ouï chantë ?
– Dam vér é je sonje qe toutes les bétes du bouéz-là vouraent ben etou.
Le Corbin ouvrit don en gran son picot é ben sûr, le fromaïje cheyit. Le rna le print, le suppit é qan I fut ouillë I partit a richoler :
– En t’ermerciant bel é ben mon amin.
– Bondla, je me së fë engheuzë !
– Faot ben savaer que les grands dizous come mai mangent su le dos de yeus qi les ouéyent. La leçon-là coûte ben un fromaïje tout come.
– Mai, au mouins je ne sonje pas q’à bézer le monde come tai.
– Bondla, t’es-ti diot ! Tu t’es-ti veû : T’es tout nair, tout bouffi, ben faillï.
– Te vlà ben maovéz astour.
– Tu te créyaes biao é bon chantou… Une aotr fai, tu mangeras ton fromaïje avant de fére l’nigaod !
Jean de la Fontaine