En partenariat avec LCBC, la commune de La Chèze s’engage avec le Réseau Coopératerre dans la création d’un espace ouvert à tous : le jardin collectif.
Le jardin coopératif est situé au lotissement des Colombières et est animé par Florian Rivière puis Chelsea Bourdon à partir d’octobre 2024, cooperaterrelcbc@gmail.com.
Lundi 15 juillet, l'inventaire de la biodiversité
Un inventaire de la biodiversité a été réalisé au jardin collectif de la commune de La Chèze au terrain des colombières au bord de la rivière le Lié animé par Florian Rivière.
Entre 2 averses nous avons pu explorer en toute détente le terrain du jardin collectif de la Chèze, après s’être chacun présenté d’un petite histoire personnelle en lien avec la biodiversité.
J’ai d’abord sorti de ma besace quelques trésors et outils du parfait naturaliste (loupe botanique, livre de reconnaissance, application téléphone et quelques spécimens d’animaux conservés). Puis j’ai expliqué que cette exploration était une première étape d’observation en vue du futur plan collectif du jardin en septembre.
Les yeux grands ouverts nous avons parcouru de long en large le terrain pour y découvrir ses résidents. Quelques animaux : : limace, escargot, fourmis rouge, Punaise Arlequin, Telephore fauve, bourdon, araignée, pigeons ramier, moineau … et près de 40 différentes plantes :
-Arbre : Robinier faux acacia, Aulne, Saule, Prunier, Cerisier, Pommier sauvage, Laurier palme
-Arbustes : Aubépine, Ronces, Sureau, genet, Groseiller à fleur, Cotonéaster, troène, prunelier
-Herbacés : Renouée du japon, brunelle commune, digitale pourpre, ortie, Liseron, berce commune, benoîte, armoise, myosotis, vesce, vergerette, millepertuis, Plantin, chardon, lotier des marais, Angélique des bois, Ammi élevé, Picride fausse vipérine, Rumex aquatiqu
e, Epilobe, Vergerette, Gaillet, Epiaire des bois, Herbe à Robert, Marguerite, Berce commune, trèfle
J’ai fais une petite recherche : Le groseillier à fleurs : Arbuste épineux donnant de très belles grappes de fleurs rouges vives
. Il peut mesurer jusqu’à 2m50 de haut. Il fait des petits fruits noirs comestibles mais fades qui sont très appréciés par les oiseaux.
Organisation du collectif
– J’ai terminé par partager brièvement quelques notions de coopération et de solidarité dans la nature dont nous pourrions nous inspirer.
– J’ai exprimé la nécessité d’avoir un référant du jardin parmi vous pour faire le lien entre moi et le collectif au fur et à mesure de l’avancé du jardin. Merci aux volontaires de se manifester, cela n’engage en rien sur la durée.
– J’ai aussi proposé de choisir un jour fixe et régulier pour les animations afin de simplifier notre agenda. Nous avons décidé des lundi à 10h (sauf exceptions).
Lundi 12 août 2024 : les jardiniers du futur jardin collectif se sont retrouvés autour de Florian Rivière, afin d’analyser la nature du sol.
Tout d’abord avec chacun des participants nous avons commencé par partager nos définitions du sol :
j’ai expliqué les différents rôles et cycles liés au sol (cycle du carbone, cycle de l’eau, cycle de la fertilité …) et ses menaces actuelles (labour, agriculture chimique, artificialisation des sol). Pour comprendre ce vaste et mystérieux sujet je vous partage une vidéo de conférence du professeur Marc André Selosse expert en la matière qui explique cela à la perfection (45 minutes) : https://www.youtube.com/watch?v=gTy4wB557Lc
Puis nous avons réalisé l’analyse du sol du jardin :
Je vous partage un autre lien vidéo (20 minutes) avec Rémi du jardin d’émerveille qui explique tout cela très bien :
https://www.youtube.com/watch?v=qNK1TQJz-Mc
Nous avons commencé par faire un trou de 30cm de profondeur car la couche superficielle du sol ne représente pas vraiment son état général.
1-L’analyse chimique (PH) : elle se fait en laboratoire ou avec des tests de PH pour savoir si le sol est à tendance Acide ou Basique. Je n’ai pas pu m’équiper pour cela car les bandelettes donnent des résultat peu clairs.
2-L’analyse physique (texture et structure)
– La texture (sable, limon, argile) va influencer la capacité du sol à stocker l’eau et la fertilité (nutriments). Chaque texture à ses qualités et ses défaut. Le test ce fait tout d’abord par les sens, en touchant le sol nous pouvons déduire sa texture. Puis nous avons réalisé le test du boudin avec un peu d’eau. Et enfin nous avons mélangé de la terre du jardin dans un bocal d’eau et après 24h il suffit d’observer les différentes couches qui ce sont déposées.
D’après les analyses réalisées nous avons un sol limoneux sur le jardin.
– La structure (friable à très compact) va influencer la capacité des différents éléments à circuler dans le sol (air, eau, racines, animaux). Le test ce fait à l’œil et au touché. D’après nos observations nous avons un sol assez friable avec quelques agrégats mais qui se brisent facilement avec la main.
3-L’analyse biologique (biodiversité et décomposition) : Pour cela nous avons commencé par une analyse visuelle de la biodiversité présente qui a permis de découvrir la présence de quelques vers de terre. Mais étant donné que la plupart des être vivants sont invisibles à l’œil nu (champignons, bactérie, microbes…) nous avons procédé à une technique qui consiste à enterrer un tissu en coton dans notre trou (vous pouvez utiliser un slip par exemple ce qui rend l’expérience cocasse, on appel cela le test du slip). Pour innover j’ai ramené des chaussettes en coton que nous avons enterré et selon le degré de décomposition du coton 1 à 3 mois après nous pourrons juger de l’activité biologique sous terre.
Pour conclure : pour avoir un jardin productif il faut un sol VIVANT. Nourrissez votre sol (apport de matière organique diverses et plantations d’engrais vert) et il nourrira vos légumes. Car le vrai jardinier c’est la vie du sol (bactérie, champignons, micro organisme, vers de terre…) qui contribue à aérer le sol et décomposer la matière afin qu’elle puisse être assimilée par les plantes tout naturellement. Pas besoin de labour ni d’engrais, fini les mal de dos et les dépenses en engrais. En plus tous vos déchets verts du jardin (tonte, branche, feuilles, reste de cuisine) se transformeront en ressources au jardin pour nourrir le sol et participer au grand cycle de la vie !